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Libération

La loi de bioéthique attendra 2002

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Présenté pour la forme hier, le texte évite les questions qui fâchent.
publié le 21 juin 2001 à 1h18

Lionel Jospin aura donc choisi le consensus. La présentation hier au Conseil des ministres du projet de loi sur la bioéthique confirme nettement cette prudence. Non seulement le texte est beaucoup moins audacieux que sa première mouture présentée en décembre dernier, mais en plus il ne sera pas adopté lors de cette législature. «Compte tenu des questions fortes qui restent en suspens, les discussions vont se poursuivre, notamment au Parlement», a ainsi noté le Premier ministre.

Pas de réponses. Faisant valoir que le texte avait été élaboré «dans un esprit de consensus», Lionel Jospin ­ cité par le ministre chargé des Relations avec le Parlement ­ a souligné que les débats montraient qu'il était «très difficile de donner aujourd'hui des réponses tranchées sur certaines questions. Mais ces questions demeurent. Devons-nous nous efforcer de mieux maîtriser les techniques d'assistance médicale à la procréation pour accroître les chances de succès des projets des couples ? Allons-nous pouvoir répondre aux attentes des centaines de milliers de patients aujourd'hui atteints de maladies incurables au moyen des possibilités offertes par les lignées de cellules souches que l'on appelle les cellules de l'espérance ?» En commentant la présentation de ce projet en Conseil, Jacques Chirac s'est félicité que le gouvernement ait renoncé au clonage thérapeutique.

C'est donc un texte... qui ne fâche pas. Certes, pour la première fois, indique le compte-rendu du Conseil, «les recherches sur l'emb