Six cents personnes dans un gymnase de Vincennes. Deux heures d'expli cations, une heure de questions. Et toujours pas de réponses. La réunion organisée mardi soir par le comité de vigilance de l'école maternelle Franklin-Roosevelt constituait un événement sanitaire avec en toile de fond pas mal de bonne volonté. L'événement : mettre face à face d'éminents visiteurs du soir directeur général de la santé, responsable de l'Institut national de veille sanitaire (InVS), préfet, maire et de simples habitants d'un quartier sur un problème de santé publique. Les «autorités» ont pris la parole pour expliquer ce qu'elles faisaient. Le commenter. Tenter de rassurer. Quant à la bonne volonté, il en fallait : il est difficile de rassurer après la découverte de sept cas de cancer survenus sur une période de plus de trente ans dans et autour du site occupé d'abord par une usine Kodak, qui utilisait des produits chimiques jusqu'en 1986, puis par l'école Franklin-Roosevelt. Deux heures plus tard, des gens soupirent, des mains se lèvent, une dame prend le micro et demande : «Est-ce qu'on peut boire l'eau du robinet ?» La réponse est oui.
Fâché. Un homme se met debout à son tour pour dire qu'il a écouté «studieusement». Que les réponses données transfert de l'école, études scientifiques, volonté de transparence de Kodak paraissent bien «légères» face aux «sept cas de petites victimes. Il y a une urgence, et face à cette urgence, qui fait quoi, où en est-on ?», demande-t-il. Bref : tout