Rendre plus transparentes les attributions de HLM et faciliter les démarches des demandeurs faisaient partie des objectifs de la loi de lutte contre les exclusions adoptée en juillet 1998. Et pour clarifier les procédures, la loi avait prévu la mise en place «d'un numéro départemental unique» pour toute personne déposant un dossier pour obtenir une HLM. Trois ans plus tard, alors que s'ouvre aujourd'hui le congrès annuel des HLM à Toulouse, le bilan de cette mesure essentielle est mince.
Fonds de tiroirs. Pourtant, ce numéro aurait pu être diablement utile. Il devait permettre d'identifier chaque demandeur et de connaître avec précision leur nombre total dans chaque département. Il comportait aussi la date exacte de l'inscription, afin d'éviter que des familles ne soient perdues, voire oubliées, dans la longue file d'attente. Dans les départements de la région parisienne, de Rhône-Alpes ou de Paca, où les demandeurs se comptent par dizaines de milliers, l'avancée n'était pas négligeable. Le numéro unique devait permettre aussi de déterminer un temps d'attente moyen dans chaque bassin d'habitat, au vu de l'offre et de la demande de HLM. Et d'écumer régulièrement les fonds de tiroirs, afin de se pencher sur les candidatures qui n'ont pas été satisfaites.
Manifestement, l'urgence dans sa mise en place n'a pas été à l'ordre du jour. La réforme a traîné. Longtemps. Le décret d'application n'a été publié qu'en novembre 2000 et son entrée en application n'a été rendue obligatoire que