Alors que France Télécom passe toutes ses agences à l'orange, la couleur fétiche de sa filiale mobile Orange, il y en a une, au 57 de la rue des Archives à Paris, où les clients voient rouge. Un jeudi à 15 heures, une queue d'une vingtaine de personnes s'étire sur le trottoir. Depuis quelques années, France Télécom a spécialisé ses agences. Les paiements en liquide et les régularisations à la suite de la suspension ou de la mise en service restreint des lignes, sont traités par des agences-centres de paiement spécialisés. L'opérateur public fait la chasse aux paiements en espèces.
oeil triste. A Paris, il n'existe plus qu'un seul centre de paiement. Car aujourd'hui, 72 % des factures sont réglées par prélèvement. 25 % sont réglées par chèque et 2 à 3 % en espèces. Africaine en boubou avec bébé en bandoulière, étudiant à barbe plongé dans la lecture de son journal, grand Camerounais athlétique, quelques immigrés, deux trois petits commerçants du Marais... Une population comme celle qui meuble les publicités new age de la filiale mobile Orange, mais avec l'oeil triste de ceux qui auraient été recalés au casting.
Interdits bancaires. A la porte de l'agence, on filtre les entrées. On pénètre par groupes de quinze, au rythme d'une fois toutes les demi-heures, le temps nécessaire pour traiter la petite troupe à l'intérieur. L'ambiance n'est pas vraiment festive. Cinq guichets s'alignent dans le style Sécu, avec la petite pancarte «fermé», bien en évidence devant. Sauf un, ouvert cet