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Libération

Le modèle PME (papa, maman, enfants) et l'homoparentalité

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Les militants gays et lesbiens luttent pour que soit reconnu un autre type de famille.
publié le 25 juin 2001 à 1h21

Martine Gross, coprésidente de l'Association des parents gays et lesbiens (APGL), présente son combat d'un austère slogan: «Inscrire les familles homoparentales dans la réalité juridique et sociale.» C'est sans fantaisie. Mais efficace: pour défendre l'homoparentalité, l'APGL a fait le choix de ne pas réfléchir seulement sur cette forme de famille. «Le droit doit s'adresser à tout le monde, dit-elle. Et la réflexion que l'on mène à APGL est une réflexion de fond sur les trois volets de la filiation, biologique, juridique et social.»

Ces derniers mois montrent que cette stratégie est la bonne. L'APGL vient d'obtenir le soutien de Ségolène Royal, ministre déléguée à la Famille, pour faire partie de l'Union nationale des associations familiales. Certes, l'Unaf défend plutôt le modèle de la famille dite PME (papa, maman, enfants), «mais c'est important d'y être pour faire entendre la pluralité des familles», dit Martine Gross. Réponse le 30 juin.

De la même manière, l'APGL a joué plutôt habilement sur le dossier de l'adoption. Alors que le député RPR Renaud Muselier lançait une pétition contre l'adoption par les homosexuels, pour laquelle il revendique 100 000 signatures, l'APGL se gardait bien de pétitionner sur le thème exactement inverse. Le texte qu'elle fait actuellement signer se borne à demander l'application du droit: l'adoption est permise pour les célibataires et aucune loi ne permet de refuser l'agrément pour cause d'homosexualité. A la veille de la Gay Pride, l'APGL av