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Libération

ESB: l'abattage total en voie de disparition

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L'agence sanitaire suggère trois options. Le ministre de l'Agriculture tranchera.
publié le 26 juin 2001 à 1h21

Abattre ou ne pas abattre? Un peu, beaucoup, tout ou pas du tout? Tenant d'une main une cervelle de vache folle et de l'autre l'avis publié hier par l'Agence française de la sécurité sanitaire des aliments (Afssa), le ministre de l'Agriculture Jean Glavany devra trancher. «Cela prendra quelques jours, l'avis n'est pas simple», faisait-on remarqué hier au cabinet du ministre. Et pour cause.

Avis divergents. Une fois n'est pas coutume, l'Afssa laisse aux politiques le choix entre plusieurs options, diversement graduées. Une fois n'est pas coutume, elle s'inspire d'une expertise réalisée par les scientifiques du comité Dormont exprimant, fait exceptionnel, des avis divergents.. La question qui était posée à l'Afssa était, en substance, simple et brûlante: que faire d'un troupeau où un cas d'ESB a été déclaré? Depuis 1991, année du premier cas français de vache folle, consigne a été donnée par le ministère de l'Agriculture d'abattre tout le troupeau. C'est ainsi qu'une trentaine de milliers de vaches ont été tuées, dans le sillage des 324 cas déclarés depuis cette date. Cette politique radicale, qui a fait partie des toutes premières mesures de précaution prises contre les risques liés à l'ESB, est contestée de longue date par la Confédération paysanne, et tout récemment par la FNSEA. A présent, au terme d'un long avis de 14 pages, l'Afssa propose trois stratégies qui permettent de «sauver» une partie du troupeau. L'abattage total, que l'agence ne préconise plus que dans un seul