Marseille

de notre correspondant

D'après le récit du directeur régional, Daniel Philippon, les services pénitentiaires ont été avertis hier à 9 h 50 qu'un hélicoptère de la Sécurité civile avait été pris en otage avec son pilote et son mécanicien à l'hôpital de Bastia. «Immédiatement, on a prévenu les miradors» à la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse), «mais l'hélico s'y est présenté à 9h52», raconte Daniel Philippon. «Il semblerait qu'un des deux preneurs d'otages a alors braqué le surveillant en poste dans le mirador, afin que l'appareil se pose sur un toit», poursuit le responsable de la pénitentiaire.

Sur la plage. L'hélico se serait ainsi trouvé «légèrement plus haut que le mirador, donc quasi invisible». Un des preneurs d'otages a balancé une corde dans la cour de promenade. Et le détenu Louis Carboni s'y est accroché. Monté à bord, lui et ses amis ont décollé sans problème ­ pas un coup de feu n'a été tiré ­ et se sont fait déposer sur une plage, entre Bastia et Borgo, où d'autres collègues les attendaient, avec une voiture et une moto. Condamné en 1998 par contumace, par la cour d'assises de Corse-du-Sud, à quinze ans de réclusion criminelle pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, Carboni, 45 ans, a ainsi repris une cavale commencée en 1996, et brièvement interrompue en janvier dernier quand on l'a arrêté à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales). Une télécommande de portail retrouvée dans sa villa du Canet a conduit les enquêteurs jusqu'à un box à