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Libération

Et les mères détenues?

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publié le 27 juin 2001 à 1h22

Les femmes représentent environ 4 % de la population carcérale. Certaines sont des mères. Une détenue peut, si elle le désire, garder son enfant auprès d'elle en cellule jusqu'à ses 18 mois. Chaque année, une cinquantaine de nourrissons sont accueillis dans les établissements pénitentiaires. Même si les services sociaux examinent d'autres modes d'accueil, le besoin de non séparation l'emporte.

Le père, s'il réclame l'enfant, peut toujours saisir le juge aux affaires familiales. De fait, c'est souvent la mère seule qui prend la décision. Elle est alors transférée dans l'un des 25 établissements pénitentiaires équipés. Il y a 66 places en France, dont 13 à la prison des femmes de Fleury-Mérogis.

D'après les textes, la mère a droit à une cellule dont la superficie doit être au moins égale à 15 m2 pour permettre une séparation de l'espace, celui de la mère et celui de l'enfant (la télévision devant se trouver hors de l'espace de l'enfant, précise la circulaire), elle doit avoir l'eau chaude, peut laisser sa porte ouverte pendant la journée, et a accès à une cour extérieure en dehors de la présence des autres détenues. Il existe une salle d'activités avec chauffe-biberons pour préparer les repas. L'enfant n'étant pas détenu, sa mère peut choisir librement un médecin traitant qui vient à la prison, ou qui peut être consulté à l'extérieur.

Un maximum de sorties est prévu pour éviter aux enfants l'enfermement carcéral et aussi une relation trop fusionnelle avec sa mère. Ils vont dans l