Un pôle de santé publique va être créé à Paris «dès que possible», indiquait hier Marylise Lebranchu, lors d'un point presse. En mai, la juge Marie-Odile Bertella-Geoffroy, qui instruit divers dossiers classés dans cette catégorie sang contaminé, hormone de croissance, vache folle , s'était publiquement révoltée contre le manque de moyens dont elle disposait pour mener à bien ces instructions difficiles. Pressée de questions, la ministre a fini par préciser que ce «pôle expérimental» serait a priori composé de deux juges d'instruction spécialisés, et que «toutes les affaires particulièrement complexes seront rassemblées à Paris». Cette structure comptera aussi un médecin, un pharmacien et un vétérinaire. «C'est une annonce de principe très positive, mais tout reste à construire», commente la juge Bertella-Geoffroy. Que des juges puissent se concentrer sur ce genre de dossiers, sans avoir à traiter par ailleurs des affaires de viols ou de stups, lui semble une bonne chose. Mais ils devront être dotés de moyens humains (assistants spécialisés, greffiers) et techniques (informatique). François Franchi, chef de section santé publique au parquet, s'étonne de la soudaineté de l'annonce, alors qu'aucune réunion n'a été organisée sur le sujet. «Qu'appelle-t-on santé publique, alors que ces sujets sont aujourd'hui éclatés dans cinq ou six services du parquet?» Il ne voit pas la nécessité de multiplier les pôles «et pourquoi pas un autre sur la criminalité organisée?» et d'un s
Un pôle santé créé au Palais de justice de Paris.
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publié le 27 juin 2001 à 1h22
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