Les ondes électromagnétiques de très basses fréquences (ELF, pour extreme low frequencies) figurent désormais sur la liste des substances et expositions qui sont «peut-être cancérogènes pour l'homme» de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces champs sont émis par les lignes à haute tension, le câblage électrique dans les maisons et les bureaux, ainsi que les appareils domestiques.
Les experts du Centre international de recherches sur le cancer à Lyon (Circ), une instance de l'OMS, ont longuement analysé les résultats d'études scientifiques pour produire une monographie qui classe donc les champs ELF sur le même plan que le styrène, le DDT, la laine de roche, le café et les fumées de soudure. Une décision dont les attendus dédouanent un effet cancérogène sur les adultes mais constatent des «associations statistiquement significatives et concordantes entre les champs magnétiques domestiques les plus élevés et un doublement du risque de leucémie chez l'enfant», selon le communiqué rendu public hier. La monographie confirme les conclusions du long rapport publié en mars par le NRPB, l'autorité britannique compétente en matière de champs électromagnétiques.
Dès 1979, des études avaient souligné qu'une exposition élevée aux champs ELF pouvait induire une augmentation des risques de leucémie chez l'enfant. Sans qu'aucun mécanisme biophysique n'ait pu être établi à ce jour : l'énergie de ces champs est insuffisante pour s'attaquer à la structure des molécules et de l'ADN, et le