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Libération

Trafic d'armes vers Angola: l'instruction à moitié annulée

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Les poursuites pour fraude fiscale et abus de biens sociaux demeurent.
publié le 28 juin 2001 à 1h22

Au jeu de la loterie judiciaire, Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, les deux protagonistes de la vente d'armes à l'Angola effectuée en 1993 et en 1994, ont gagné la moitié déchirée d'un billet gagnant. Il leur reste désormais à récupérer l'autre partie du ticket. La chambre criminelle de la Cour de cassation s'est en effet prononcée hier sur l'instruction conduite par les juges Philippe Courroye et Isabelle Prevost-Desprez, et ouverte, entre autres, pour commerce d'armes illicite. C'est sur cette base que les deux juges ont mis en examen et écroué Jean-Christophe Mitterrand, Falcone, Gaydamak et quelques autres acteurs de cette affaire franco-russo-angolaise. «Les poursuites pour commerce illicite d'armes ont été exercées sans qu'une plainte ait été préalablement déposée de ce chef par l'un des ministres compétents», a estimé hier la chambre criminelle. Elles étaient donc nulles, contrairement à ce qu'avait jugé la cour d'appel le 23 février. Cet imbroglio de procédure n'atteint pas les poursuites pour fraude fiscale ou abus de biens sociaux.

Une autre chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris va devoir désormais reprendre les tomes de l'instruction et tirer les conséquences de cette cassation. Ce ne sera pas une mince affaire. Et c'est là qu'il faudra, pour les avocats de Falcone, de Gaydamak et les autres mis en examen, gagner la deuxième partie du ticket.

Plainte. L'instruction conduite par les deux juges a démarré sur une banale affaire de blanchiment. Elle s'est p