D'Orléans, la rumeur a vite gagné Paris. La circulation nocturne des mineurs de moins de 13 ans peut être interdite et empêchée par un maire, foi de Conseil d'Etat. La capitale, justement, sort d'un débat au long cours sur sa sécurité, au Conseil de Paris d'abord, à l'Assemblée nationale ensuite. Avec, en filigrane, la question de la police municipale, force appelée de ses voeux par la droite locale et rejetée par la gauche, que le statut juridique de Paris empêche de mettre sur pied.
Urgence. Naturellement, l'affaire d'Orléans a relancé le débat. L'UDF Didier Bariani, ancien adjoint aux quartiers sensibles de Jean Tiberi, bondit sur l'occasion : «Le maire de Paris doit redevenir le pivot en matière de sécurité. Il faut une police municipale, car c'est à elle de raccompagner ces mineurs dans les quartiers où ça fait mal.» C'est cependant Démocratie libérale qui a tiré en premier par la voix de Xavier Chinaud, élu du XVIIIe, arrondissement d'élection du ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant. Dès mardi, citant en exemple des quartiers comme la Goutte-d'Or ou les Abbesses, il avait demandé «au préfet de police, au maire de la capitale et au maire du XVIIIe l'application d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans dans les quartiers sensibles» de son arrondissement. «Les débordements qui se sont produits depuis le début de l'été justifient pleinement cette mesure de sauvegarde et son caractère d'urgence.» Le RPR, moins preste, a fini par réagir hier soir : «Nous sommes