Menu
Libération

C'est mon chien, ma bataille

Article réservé aux abonnés
Un couple séparé se déchire devant un tribunal pour avoir la garde de Mozart.
publié le 21 juillet 2001 à 0h08

Après les batailles pour savoir qui aura la garde des enfants et la vaisselle en porcelaine, ce sont les animaux domestiques qui risquent de devenir l'objet de luttes impitoyables allant jusque devant le tribunal, lors de divorces ou de séparations. Le chien Mozart, de son vrai nom Munch Adamson de la Bruguière, vient d'en faire l'expérience. Le tribunal de grande instance de Cusset (Allier) vient de donner, jeudi, la garde de ce West Highland de 5 ans à «son père» Gilles Almeida. Et «sa mère», Valérie El Nammar, n'arrive pas à s'en remettre. Retour sur huit mois de procédures.

Le chien menait une vie paisible chez ses propriétaires jusqu'au jour où Valérie quitte Gilles, après six ans de vie commune, avec Mozart sous le bras. Gilles veut le récupérer. Son ex-concubine refuse, prétextant que le chien lui a été offert pour la Saint-Valentin. La médiation échoue. Direction le tribunal.

«Prétexte». C'est du sérieux: Gilles s'adjoint l'aide de Me Gilbert Collard, avocat au barreau de Marseille. Les arguments fusent. Pour Valérie, «un cadeau est irrévocable». Tandis que des amis sont venus témoigner de «la grande affection qu'elle porte à l'animal», elle soutient que cette histoire de chien ne serait qu'un «prétexte pour la harceler». Pour Gilles, «Mozart était comme son enfant», qu'il avait lui-même choisi «pour satisfaire un désir de longue date». Tous les documents administratifs concernant l'animal (acte d'achat, fichier de la Société centrale canine, carnet de santé) sont au n