Annecy envoyé spécial
La pollution de l'air à Annecy? Une histoire à géométrie variable. «Quelle pollution?», fait-on à la mairie. «C'est une plaisanterie?», interroge la réceptionniste de l'hôtel. «On n'y croit pas», assènent deux retraités en villégiature à peine débarqués du train. Pourtant, la Venise savoyarde pour son lac et ses canaux affichait, lundi et mardi, des indices de concentration d'ozone de 160 microgrammes par mètre cube, selon l'association de l'Air des deux Savoie. Niveau 7, autrement dit «qualité médiocre». Et risques pour les personnes sensibles. C'est la prise de conscience de l'année, la pollution des villes moyennes. «Annecy n'est pas la mieux lotie en matière d'émission de gaz. Ils ne peuvent se disperser à cause des montagnes. Ils restent confinés», explique Didier Chapuis, responsable de cette association. Paradoxalement, les massifs proches sont aussi une chance. Ils fabriquent des «brises de pentes» qui dispersent la pollution. Cet effet-là a joué, et donné des résultats moins «ennuyeux» que prévus (niveau 7 au lieu de 8). En 2001, les habitants ont connu à Annecy quinze jours de niveau supérieurs à 6. N'empêche. Quand on leur parle du mauvais air, les Anneciens ouvrent grand les yeux et font comme Saint-Thomas.
Voitures. Marie-Noëlle Provent, adjointe à l'environnement, interroge une technicienne pour savoir si les capteurs sont vraiment bien placés et «représentatifs» de l'ensemble de la ville. «Quand on est une ville touristique, on a un aff