Nouvel épisode du feuilleton de l'été à Paris sur la querelle des berges. Les élus parisiens, y compris Bertrand Delanoë, le maire (PS) de la capitale, ne goûtent pas la fantaisie des Verts, qui veulent symboliquement rebaptiser les 4,5 kilomètres de la voie Georges-Pompidou fermée aux automobiles jusqu'au 15 août. «Un autre nom s'impose pour la période de reconquête de cet espace par les piétons et circulations douces», a expliqué Denis Baupin, adjoint Vert aux transports de la mairie de Paris.
L'idée est de Souris verte, l'organisation des jeunes Verts, qui a soumis à consultation sur l'Internet des noms de substitution: «promenade des Berges», «quai René-Dumont» (le pionnier de l'écologie politique, décédé en juin), «quai de la Vélorution», «impasse Chirac (écologiste mai 2001-mars 2002)», «quai des Anciens Embouteillages», etc.
«Gaminerie». Une initiative «assez misérable», selon l'ex-maire de la capitale, Jean Tiberi, tandis que le RPR y a vu une «provocation ridicule» et DL une «gaminerie écologiste». «Faut-il que tous ces petits hommes verts soient en mal de faire parler d'eux pour en arriver là», s'est insurgée Brigitte Kuster, vice-présidente du groupe RPR au conseil de Paris.
«Clin d'oeil». Les élus de droite ne sont pas seuls à être montés au créneau. Hier, Bertrand Delanoë s'est dit, lui aussi, opposé à ce projet, qu'il trouve «totalement déplacé». S'il partage avec les Verts la volonté de réduire la place de la voiture dans la capitale, il regrette que cette initia