Stéphane Krauth, qui a causé la mort de Karine Schaaf à Bitche (Moselle), a menti au moins sur un point. Le suspect a mis en cause à tort SébastienÊS., un garçon «dérangé de la tête» et traîne-savates de Bitche qui se serait trouvé à bord de sa voiture au moment de «l'accident» puis serait descendu plus loin et l'aurait «laissé se débrouiller avec le corps». Faux. Les gendarmes ont interpellé Sébastien, ont épluché son emploi du temps du dimanche 22Êjuillet, et «ont pu vérifier son alibi», selon son avocate, MeÊBaric: «Ils ont été entraînés sur une fausse piste. Le jour des faits, Sébastien a passé tout l'après-midi à un tournoi de pétanque à Bitche. Il n'a rien à voir dans l'affaire Karine. Il a été remis en liberté à 17 heures.»

Sébastien, 25 ans, et Stéphane, 23 ans, n'étaient donc pas «ensemble» vers 15Êheures ce dimanche-là quand la Mazda 323 blanche du second a percuté le vélo de Karine. La veille, en revanche, les deux ont passé la nuit à «boire des bières et fumer des joints» jusqu'à l'aube.

Famille. Intérimaire et cariste, Stéphane, fils unique adoptif d'un ingénieur de Bitche, qui travaille en Allemagne, et d'une mère catholique pratiquante, revient de temps en temps au pays. Il a gardé de rares copains du lycée «Saint-Au», l'établissement privé Saint-Augustin. Après le service militaire, il a quitté la petite ville garnison de Bitche pour s'exiler à Mulhouse (Haut-Rhin). Il y a conduit des engins de manutention, y a trouvé un appartement, rue de Brunstatt, une compa