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Libération

La vie sans relief du meurtrier de Karine.

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Stéphane Krauth était connu comme un garçon effacé.
publié le 6 août 2001 à 0h20

Bitche envoyée spéciale

Du «gars sans histoire» au «type solitaire». Les Bitchois ne savent plus grand-chose de Stéphane Krauth depuis qu'il a quitté la petite ville il y a trois ou quatre ans. Mais le jeune homme de 23 ans, mis en examen pour «enlèvement et séquestration suivie de mort», est au coeur de toutes les discussions depuis qu'il a avoué, jeudi, avoir «participé au meurtre de Karine». Le corps de la jeune fille a été retrouvé sur ses indications, à moitié calciné, à cinq kilomètres de Bitche.

Stéphane défend la thèse de l'accident: au volant de sa Mazda, il aurait percuté Karine alors qu'il roulait à 120 km/h sur le chemin de la zone artisanale. Les premiers résultats de l'autopsie semblent confirmer ses dires, l'adolescente a souffert d'un traumatisme crânien et de quatre côtes cassées. «C'est quand même difficile de croire à un accident, il y a trop d'incohérences dans ce que raconte Stéphane, souligne une habitante de la commune, que faisait-il à 120 sur une voie sans issue? Pourquoi n'a-t-on pas retrouvé de sang sur place? Et pourquoi avoir brûlé le corps?»

«Réservé». Les Bitchois sont tombés des nues en apprenant qu'il était mêlé à cette affaire. «Il ne parlait pas, on le voyait simplement passer, mais il n'a jamais fait d'histoires», racontent des voisins de la famille Krauth. «Réservé», «timide», «solitaire», ces trois mots reviennent dans la bouche de tous les habitants qui l'ont côtoyé à un moment donné. «Il restait assis dans son coin, il fallait l'obliger à