Poivrons au méthamidophos, choux-fleurs au maneb, melons à l'endosulfan, poires au chlorméquat... Il ne s'agit pas des nouvelles recettes de l'été, mais des résultats du programme de contrôle des pesticides dans l'Union européenne publiés le 27 juillet 2001 et portant sur l'année 1999. 40 000 échantillons de fruits, légumes et céréales ont été analysés, et 142 pesticides (insecticides, fongicides, herbicides...) recherchés.
France au ban. Le bilan n'est pas franchement ragoûtant. Si un peu moins des deux tiers des produits testés sont indemnes de résidus de pesticides, un petit tiers en comporte à des niveaux égaux ou inférieurs à la LMR (limite maximale de résidus), et 4,3 % la dépassent. Et ce dernier chiffre connaît une «hausse significative», note la Commission européenne. Les poivrons, melons, choux-fleurs et grains de blé sont concernés. Enfin, 14 % des échantillons contiennent les résidus de plus d'un pesticide, et 2,2 % de quatre pesticides ou plus.
Si les résultats européens sont moyens, ceux de la France sont mauvais. Un peu moins de la moitié des fruits, légumes et céréales testés sont totalement indemnes de pesticides, 8 % dépassent la LMR, et la moitié des échantillons contiennent un ou plusieurs pesticides. Il est vrai que la France est le troisième utilisateur mondial de pesticides, après les Etats-Unis et le Japon.
Cocktail. Rédigé dans l'habituelle langue de bois diplomatique, le commentaire de la Commission européenne paraît très édulcoré sur deux points. Les