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Libération

Tollé BCBG contre un centre de demandeurs d'asile à Paris.

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La maire RPR du VIIe proteste contre l'ouverture de la structure dans l'ancien hôpital Laennec.
par Cédric MORIN
publié le 7 août 2001 à 0h21

On appelle cela mettre le feu aux poudres. Le mardi 5 juillet, Martine Aurillac, députée-maire RPR du chic VIIe arrondissement, a écrit aux riverains de l'hôpital Laennec pour dénoncer l'installation d'un centre provisoire de demandeurs d'asile, le Cafda, dans un pavillon du centre hospitalier désaffecté. La lettre, signée de sa main, insistait sur «sa ferme opposition à ce projet», lancé par le ministère des Affaires sociales. Ne disposant d'aucun moyen pour s'opposer à l'implantation de la structure, l'élue tenait à en faire part «immédiatement aux habitants du quartier».

Et l'incendie a pris. Les voisins se sont déchaînés. Comme le résume le propriétaire d'un point presse: «Ici, c'est le bureau des pleurs. Au début, c'était l'affolement. Une meute de chiens ne les dérangerait pas, mais trois gamins basanés qui jouent dans la rue, si.» Eric Demanche, directeur du centre, affirme pourtant que les enfants ne jouent pas dans la rue: «J'ai posté un employé lors des heures d'ouverture au public pour qu'il demande aux familles de ne pas rester devant la porte.» Le Cafda (Centre d'accueil pour familles demandeuses d'asile) a ouvert le 16 juillet, et son directeur déplore le comportement de la députée-maire, qui n'a pris aucun contact avec lui: «On n'attend pas d'un élu qu'il génère des plaintes et des psychoses, mais plutôt du calme et un soutien.»

«Normal». La mairie d'arrondissement soutient d'autres projets pour les terrains de l'hôpital Laennec: créer un espace vert ou encore a