Berlin de notre correspondante
Avant-hier le choc, hier la potion traitante: le groupe allemand Bayer, producteur du Baycol (nom allemand du Staltor) retiré mercredi de la vente, a tenté hier de rassurer ses actionnaires en promettant un vaste plan de restructuration. Des économies massives, de 1 milliard d'euros l'an prochain pour monter graduellement jusqu'à 1,5 milliard en 2005, devront être réalisées, a annoncé le directoire. 1 800 emplois seront supprimés et 15 sites fermés, principalement dans sa division «polymères» (production de plas ti ques, caoutchouc, fibres synthétiques...) «D'au tres suppressions de poste ne sont pas à exclure», notamment dans le secteur de la santé, a ajouté le groupe, sans plus de précisions.
Eparpillement. Pour le groupe allemand, la crise est à la mesure de l'importance prise par le Baycol ces dernières années. Commercialisé depuis 1997, l'anticholestérol était devenu son troisième produit phare, après le Ciprobay (antibiotique) et l'Adalat (contre l'hypertension). L'an dernier, les ventes du Baycol avaient progressé de 82 %, atteignant un chiffre d'affaires de 636 millions d'euros et dépassant le médicament qui fit la gloire du groupe, l'Aspirine. Cette année, le Baycol était en passe de devenir un des trois block busters de Bayer: c'est-à-dire un de ses trois médicaments générant un chiffre d'affaires de plus de 1 milliard de dollars. L'heure est d'autant plus grave qu'avant même le retrait du Baycol, les résultats de Bayer s'étaient nettem