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Libération

Club med d'Oyyo, l'enfer, si je veux

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Le produit destiné aux jeunes fêtards peine à trouver ses marques.
publié le 11 août 2001 à 0h23

«Si tu dors, t'es mort.» La blague court dans les milieux de l'opposition tunisienne, aigre récupération du slogan que le Club Med a créé pour son produit révolutionnaire: Oyyo, le village réservé aux fêtards de 18 à 30 ans «qui ont soif de loisirs, d'aventures sportives et musicales, qui aiment se retrouver autour de valeurs communes telles que l'ouverture sur les autres, la liberté et le goût de l'innovation», et veulent danser sur de la techno et du rap, 24 heures sur 24 (Libération du 6 juillet 2001).

Depuis le mois de mai, le concept a trouvé son point d'ancrage à Bekalta, près de Monastir en Tunisie. Ce devait être la grande mode. Hier, deux clients ont obtenu le remboursement de leur séjour «cauchemardesque».

Ils ont dormi, beaucoup trop à leur goût. «Au bout de deux jours la discothèque était vide, on s'ennuyait», raconte Gérald Couderc, 28 ans, économe à l'Assemblée nationale. Le «calvaire» a été écourté, le «maître de cérémonie» (le chef de village) ayant accepté, «à titre exceptionnel», de les rapatrier à Paris au bout de quatre jours, alors qu'ils avaient signé pour deux semaines. Fermés à l'humour noir tunisien qui parle d'Oyyo comme d'une «démocratisation de la torture» (1), les deux jeunes hommes, toujours furieux, vont demander réparation de leur préjudice moral.

Remboursement. Des mauvais coucheurs, explique-t-on en substance chez Oyyo, filiale à 100 % du Club Med qui, sur ce coup, persiste à dire que Oyyo et Club Med, cela n'a rien à voir. «Ce sont typiquement