Le référendum que souhaitaient organiser trois communes de la vallée de Chamonix sur le retour des poids lourds dans le tunnel du Mont-Blanc a été déclaré illégal hier par le tribunal administratif de Grenoble. Motif: «Les mesures de police concernant le trafic routier et la protection des sites relèvent de la compétence de l'Etat et non des communes.»
«Ravi». Si Marie-France Marcos, maire de Servoz, et Patrick Dole, maire des Houches, se disent «très déçus, car la démocratie en prend un coup», Jean-Louis Verdier, adjoint au maire de Chamonix, est ravi: «C'est un énorme coup de pub pour nous. Sinon, notre référendum n'aurait fait aucun bruit.» Ils ont décidé de l'organiser quand même «de manière non officielle».
Dimanche, les 9 843 inscrits des trois communes (au total, 13 500 ha bitants) seront invités à répondre à la question suivante: «Considérez-vous que le transit international des poids lourds par la vallée de Chamonix, via le tunnel sous le mont Blanc, soit compatible avec les équilibres naturels et écologistes du massif du Mont-Blanc, la santé et la sécurité de ses habitants et de ses visiteurs?» Le préfet de Haute-Savoie avait déposé un recours mi-juillet pour vérifier la légalité d'un tel référendum. «Cela fait partie du rôle du préfet d'assurer un contrôle de légalité sur les activités des collectivités locales, assure-t-on à la préfecture, mais si les élus maintiennent le référendum, on n'enverra pas pour autant les CRS.» Le référendum, du coup, devient une consult