«On voulait vraiment la faire mourir en la faisant souffrir.» C'est la seule certitude confiée, vendredi, par un policier qui enquêtait sur l'agression particulièrement barbare dont a été victime, mercredi soir, une jeune femme à la station de métro République à Paris. Vers 22 heures, Naïma, 27 ans, a été brûlée vive après avoir été aspergée de white-spirit par un ou plusieurs agresseurs.
Pas de témoin. La jeune femme, qui serait d'origine nord-africaine, se trouvait dans un couloir souterrain à proximité de la sortie «Place de la République-René-Boulanger». C'est un endroit isolé de la station, où la seule caméra de surveillance est orientée en direction du tourniquet d'accès au métro. Il n'y a pas de guichet de vente et d'information. Il n'y a pas eu de témoins oculaires de l'agression, selon la police, qui dans un premier temps, jeudi, n'avait pas exclu l'hypothèse de la tentative de suicide.
Alerté par des passants, un agent de la RATP a porté secours à la jeune femme, qui lui aurait parlé de «protéger un enfant». Très grièvement brûlée sur tout l'arrière du corps elle portait des vêtements en Nylon, selon un enquêteur , elle a d'abord été transportée à l'hôpital d'instruction des armées Percy à Clamart (Hauts-de-Seine). Jeudi, elle a été transférée dans le service des grands brûlés de l'hôpital de la Conception, à Marseille.
Vendredi, la jeune femme était «inaudible en raison de son état critique», affirme un policier. Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à