Modane envoyé spécial
C'est le dernier jour des vacances à la montagne pour Mourad, Tarek, Cissé et Mohamed. Agés de 7 à 16 ans, ils font partie des trente enfants de Pierre-Collinet, une cité de Meaux (Seine-et-Marne), qui viennent de passer deux semaines à Modane (Savoie) dans le cadre des séjours organisés par la Croix-Rouge française au sein de son centre de formation de l'Albaron. Ces actions estivales sont le prolongement du travail effectué tout au long de l'année par l'organisation humanitaire dans trente-deux quartiers défavorisés de l'Hexa gone.
«Qui a de l'argent pour acheter des souvenirs?», demande Farid aux petits. Il a 24 ans et, après avoir tâté de «pas mal de métiers», il est «modérateur urbain» dans le quartier de Belleville à Paris. La Croix-Rouge a inventé ce nouveau métier quand, sous l'impulsion de son président Marc Gentilini, elle a décidé en 1998 d'amplifier son action en direction des banlieues (lire Libération des 10 et 11 avril 1999).
Métier en marche. Le profil de ces 67 emplois jeunes (35 garçons, 32 filles) est aussi varié que les besoins qui peuvent s'exprimer dans les cités: accueil, écoute, soutien scolaire, prévention sanitaire, initiation au secourisme... Tout est à construire dans ce métier en marche qui a été une petite révolution pour la Croix-Rouge: «En allant vers les banlieues, nous sommes passés d'une culture de l'urgence à celle de la persévérance», estime André Decroix qui supervise le programme.
Les gamins de Meaux s'arrêtent devant