Présente tout au long de l'année dans trente-deux quartiers défavorisés de l'Hexagone, la Croix-Rouge française organise en Savoie des séjours d'été pour gamins sans vacances.
Le 27 juillet, un incident vient enrayer l'expérience. A Evry, de retour du camp avec les enfants, des «modérateurs» originaires de Meaux sont violemment pris à partie par des jeunes de la cité. Refus d'une autorité imposée par des «étrangers» à Evry? Mauvaise interprétation de directives banales formulées lors du séjour? Habitants des Pyramides et responsables de l'organisation humanitaire tentent de comprendre.
Abdoul traverse le hall de la gare RER d'Evry (Essonne) quand un homme l'aborde: «Pourquoi, vous fermez la Croix-Rouge? Les gens, ils ont besoin de vous.» «C'est juste en ce moment, on va rouvrir», répond, un peu embarrassé, ce permanent de l'organisation humanitaire qui se démène sans compter ses heures aux Pyramides, une cité d'Evry. Mais ce mois d'août, l'espace solidarité installé dans le quartier par la Croix-Rouge depuis juillet 2000 reste fermé. La décision a été prise après les incidents du 27 juillet, lors du retour dans la cité, en fin d'après-midi, d'enfants d'Evry et de Meaux (Seine-et-Marne) qui avaient séjourné au centre de formation de la Croix-Rouge de l'Albaron, à Modane (Savoie).
Plainte. A l'arrivée du bus aux Pyramides, une vingtaine de jeunes armés s'en sont pris violemment aux «modérateurs» de Meaux présents. Il a fallu l'intervention de la police pour mettre un terme à ce q