Les pouvoirs publics ont anticipé. Quinze jours avant la réouverture des écoles, l'allocation de rentrée scolaire (ARS) fixée à 1 600 francs par enfant a été virée sur les comptes bancaires des familles concernées. Attribuée selon des critères de revenus, l'ARS est versée à 3 millions de familles en France, représentant 5,7 millions d'enfants âgés de 6 à 18 ans. Le versement de cette prestation constitue un coup de pouce important, reconnu tant par les associations de parents d'élèves que par les organisations représentant les familles. Pour autant, son caractère uniforme, puisqu'elle ne tient pas compte du niveau d'études de l'élève, fait sérieusement débat.
Dépenses réelles. Hier, le ministre de l'Education nationale, Jack Lang, a admis qu'«il faut peut-être moduler» la prestation, en donnant moins aux élèves scolarisés dans le primaire et davantage à ceux du secondaire afin de tenir compte des dépenses réellement engagées par les familles. En effet, pour l'école élémentaire, les frais se limitent à quelques centaines de francs, essentiellement de la papeterie, des crayons, un cartable. La donne change évidement au collège et au lycée, où les coûts grimpent sensiblement avec l'achat de livres. Selon une étude du ministère de l'Education nationale, la dépense moyenne engagée est de 431 francs en primaire, 890 francs au collège et 1 165Êfrancs au lycée. Des sommes qui peuvent monter beaucoup plus haut dans certaines filières de l'enseignement professionnel (coiffure, méti