En connaisseur, Chirac a cerné le problème. «Les rave parties, il n'y a pas à s'en formaliser. Le vrai problème, ce sont plutôt les free parties», expliquait-il le 14 juillet. A Besançon, l'association EMA a voulu prendre le Président au mot en organisant «une rave exemplaire, déclarée et encadrée, pour prouver que techno n'égale pas danger et servir ensuite d'interface entre les pouvoirs publics et les organisateurs de free désireux de rentrer dans la légalité». Louable démarche, née dans l'esprit de Philippe Mariani (aucun rapport avec le député RPR pourfendeur de raves), président d'EMA et teufeur «père de famille de 37 ans, choqué par les conditions de sécurité désastreuses dans lesquelles se déroulent les soirées illégales».
Las, l'aventure a tourné au chemin de croix, symptomatique des difficultés que rencontre la scène techno au quotidien. La fête avait pourtant bien démarré. Les 7 et 8 septembre, la rave Checkpoint, organisée dans le cadre des Rendez-vous électroniques soutenus par le ministère de la Culture, devait réunir une brochette de musiciens français reconnus (Dima, Stéphanovitch, Manu le Malin...). Au conseil général du Doubs, Philippe Mariani est accueilli avec bienveillance. En mai, le site de la saline royale d'Arc-et-Senans, propriété du département, est même envisagé. L'opération donnerait une image plus jeune à ce monument classé par l'Unesco. Un autre rendez-vous avec un responsable des services du département confirme l'option. Contacté, le maire d'Ar