Le 8 septembre 2000, le détenu Philippe C. se plaint à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Fin avril 2000, il avait signalé un mal de gorge au médecin de la prison de Perpignan. Et, le mal persistant, avait réclamé une consultation chez un spécialiste. «Le docteur de la maison d'arrêt m'a administré du Voltarène», écrit-il. Philippe C. est déjà malade. Il dit avoir contracté une hépatite C à la prison de Tarbes. «J'étais déjà affaibli et le Voltarène ne soulageait pas ce mal de gorge. Le docteur n'a toujours pas jugé utile de prendre en compte mes doléances pour consulter un ORL. Il m'a prescrit de la cortisone. Mon état s'aggravant, le 21 juillet on m'a extrait pour consulter un spécialiste à l'hôpital de Perpignan.» Le 27 juillet 2000, un scanner détecte un cancer de la glotte. Philippe C. est mort un peu moins d'un an plus tard, le 3 juillet dernier. Chargée de l'enquête, la Ddass des Pyrénées-Orientales a répondu à l'Igas qu'il n'y avait «pas de retard majeur préjudiciable au diagnostic ni au traitement adéquat», selon le médecin-inspecteur. La semaine dernière, l'Igas a décidé de poser «une question complémentaire sur la qualité des soins». Sur l'humanité avec laquelle ils avaient été donnés.
Attaché au lit sans repas. Dans sa plainte à l'Igas, Philippe C. racontait la manière dont il avait été traité. Le 4 août 2000, il est transféré à l'hôpital de Perpignan pour des examens complémentaires. Dans sa chambre, le malade est entravé au lit, sans pouvoir se