Menu
Libération

Couac dans l'enquête Santoni

Article réservé aux abonnés
Un procès-verbal aurait été mal rédigé.
publié le 29 août 2001 à 0h30

Qu'elle soit technique ou l'expression d'un conflit de moins en moins latent entre les magistrats instructeurs antiterroristes et la section antiterroriste du parquet de Paris, l'initiative prise par le juge d'instruction Gilbert Thiel n'est pas faite pour apaiser les esprits. Au lendemain de l'assassinat de François Santoni, le 17 août, une perqui sition était opérée au domicile parisien de sa compagne, Me Christel Baldocchi, où l'ancien chef du FLNC vivait le plus souvent depuis quelques mois.

La pêche est bonne: armes de poing, cartes téléphoniques et documentation. Les enquêteurs auraient notamment mis la main sur un «dossier Pieri»: François Santoni affirmait que Charles Pieri, actuellement détenu à Salon-de-Provence, était le commanditaire de l'assassinat de Jean-Michel Rossi donnant l'ordre de l'exécuter depuis sa cellule, à l'aide d'un téléphone portable. Dans ce fameux dossier, Santoni avait accumulé nombre de pièces concernant son ennemi: casier judiciaire, mais aussi des copies des registres de parloir de Pieri avec noms des visiteurs et date des visites.

Mais il y a un hic. Ou plutôt «une simple difficulté» qui pourrait se transformer en «bombe à retardement pour le dossier», dit-on chez les juges d'instruction. Une perquisition au domicile d'un avocat obéit à des règles: un magistrat doit établir tout acte en découlant. Mais le procès-verbal de cette perquisition commencerait ainsi: «Nous X, officier de police judiciaire...» Même s'il est bien signé par Michel Deb