Dans la famille Stirn, on connaît surtout le fils aîné, Olivier. Ancien député girouette du Calvados, il s'était rendu célèbre en 1990, alors qu'il était ministre «d'ouverture» de François Mitterrand, pour avoir recruté des figurants pour faire la claque lors d'un colloque sur le chômage. Destin ministériel brisé. Agé de 65 ans, Olivier Stirn vient de renoncer définitivement à la politique après une ultime défaite aux cantonales de mars 2001. Le père, Alexandre Stirn, ancien préfet gaulliste, est décédé en décembre 2000 à l'âge de 89 ans, laissant une fortune de 9 millions de francs à ses héritiers.
Parmi eux, on trouve Kenza, née Es-Safi, beurette de 35 ans qui avait épousé le patriarche en février 1996. Ancienne jeune fille au pair chez les époux Stirn, elle était devenue un peu plus que cela après le décès de Madame, en octobre 1993. Mariage de circonstance? Bernard Stirn, quatrième des six fils, conseiller d'Etat, actuel président de l'Opéra de Paris, n'y avait pas vu malice, puisqu'il était témoin de la seconde noce de son père. Un brin schizophrène, il s'est ensuite associé aux procédures lancées par Olivier pour évincer Kenza.
En matière d'héritage, la veuve n'a généralement le droit qu'à 25 % du pactole, et seulement en usufruit, le reste étant distribué entre les enfants. Sauf avis contraire du défunt. En l'occurrence, Alexandre Stirn avait signé en novembre 1998 une donation qui accordait bien plus à Kenza: 75 % en usufruit, 25 % en pleine propriété.
Croisade. Pour pr