Rien qu'en Ile-de-France, près de 2000 enfants regarderont cette semaine leurs camarades faire leur rentrée sans y participer. Leur faute: souffrir d'un handicap mental dans une région sous-équipée pour l'accueil des enfants handicapés, que ce soit dans les établissements scolaires comme le préconise la loi, ou dans des établissements spécialisés.
Impossible de savoir combien ils sont au niveau national. Et pour cause: il n'existe encore aucun système de comptage. L'an passé, l'Education nationale reconnaissait toutefois une fourchette «de 6 à 10000» enfants non-scolarisés sur l'ensemble du territoire. Ce sont donc les associations qui prennent le relais, ici l'Union régionale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (Urapei).
Ce flou en dit long sur le chemin qui reste à parcourir malgré le lancement en 1999 d'un vaste dispositif baptisé Handiscol (1) par Ségolène Royal, actuelle ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées, alors ministre déléguée à l'Enseignement scolaire. Il prévoyait notamment une meilleure coordination entre les services d'action sociale et l'Education nationale. Résultat: l'événement-phare de l'année dernière fut la rencontre des directeurs départementaux de l'action sociale et des inspecteurs d'académie. Une première depuis... 1975 et le vote de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées.
Contrastes. Ce texte recommande pourtant la scolarisation des enfants handicapés en milieu dit «