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Libération

Les volte-face de Péroline G.

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L'amie de Stéphane Krauth multiplie les incohérences.
publié le 3 septembre 2001 à 0h42

Une voix enjouée, légère et enfantine qui se laisse aller à parler de choses graves comme si elles étaient sans conséquences. Quand Libération demande à Péroline G. si elle a bien déclaré aux gendarmes et au juge d'instruction de Sarreguemines (Moselle), avoir eu elle-même l'idée de brûler le corps de Karine Schaaf, elle répond comme une évidence: «Oui, j'en ai parlé à Stéphane (Krauth, 23 ans, meurtrier présumé de la jeune fille disparue le 22 juillet). Mais je n'aurais jamais cru qu'il l'aurait fait.» Elle raconte cela comme elle aurait dit «chiche».

Péroline nie en revanche avoir assisté dans la forêt de Mouterhouse à la crémation du corps de Karine, découvert le 2 août. Puis hésite, s'embrouille: «En fait j'étais là. Mais pas là, à côté de lui. J'étais là, mais je ne l'ai pas aidé.» Quant à la disparition des bijoux de l'adolescente de 17 ans, elle s'accuse puis se rétracte: le 27 août elle aurait affirmé les avoir elle-même cachés, avant de certifier vendredi qu'elle n'avait aucune idée de leur localisation.

Les volte-face de Péroline, 19 ans et mère d'une fillette de trois mois, ne se comptent plus. Les rapports, entre attirance peur et répulsion, qu'elle entretient avec Stéphane n'arrangent rien. Le 9 août, elle affirme que Stéphane lui aurait confié avoir étranglé et «peut-être» violé Karine. Ensuite, elle accuse le père de son enfant d'avoir volontairement percuté Karine, pour la violer, avec sa Mazda 323, alors que la jeune fille roulait à vélo sur un chemin de Bitch