Il n'y aura pas de procès du RPR avant l'élection présidentielle. La prédiction était déjà peu risquée avant l'été. Elle est d'un résultat assuré, désormais. Les avocats proches du RPR, oeuvrant officiellement pour deux intermédiaires mis en examen, ont obtenu hier devant la chambre de l'instruction de Paris l'annulation de près de deux ans d'enquête dans le dossier du juge Eric Halphen, qui travaille depuis 1994 sur les marchés publics passés par l'Office HLM de Paris. Mais leur victoire est allée au-delà: le juge, l'un des magistrats qui a subi le plus de coups tordus à titre personnel en menant son instruction, a été dessaisi hier de son dossier. Il a été confié à l'un de ses collègues parisiens, Armand Riberolles, déjà en charge de l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France et des voyages de Chirac. Ce dessaisissement est une sanction rude pour un juge à qui l'on reproche des erreurs de forme. Sanction d'autant plus difficile qu'elle s'assortit de quelques explications peu amènes de la chambre de l'instruction. Mais là n'est pas l'essentiel. Avec cette dernière opération sur le dossier des HLM de Paris, le club des avocats qui oeuvrent de fait pour l'Elysée Me Francis Szpiner, Me Thierry Herzog et Me Philippe Dehapiot a presque mené à son terme la stratégie de l'escargot: une bataille de procédure engagée tous azimuts, et systématiquement, dans l'affaire des emplois fictifs de Nanterre comme dans celle des HLM de Paris.
Cassette Méry. Hier, sous la présidence de Ma