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Libération

Sonnés, les Biterrois se rassemblent dans le deuil

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L'adjoint au maire, assassiné dimanche, a été enterré hier.
publié le 7 septembre 2001 à 0h44

Montpellier correspondance

La famille de Jean Faret, le chef de cabinet du maire de Béziers tué dimanche au petit matin par Safir Bghiouia, avait fait savoir qu'elle ne voulait pas faire des obsèques une scène politique. «Le coeur n'a pas de parti, et les partis n'ont pas à utiliser cette peine.» Président du MNR, Bruno Mégret est quand même venu hier enterrer Jean Faret à Béziers, «pour souligner l'extraordinaire gravité des événements».

Dans l'hommage qu'il a rendu à son chef de cabinet âgé de 72 ans, le maire Raymond Couderc (DL), n'a pas pu s'empêcher de pointer «le laisser-aller ambiant qui encourage la délinquance et le crime» et de montrer du doigt «ceux qui n'aiment pas Béziers, qui n'aiment pas la France, qui ne reconnaissent pas la loi». Sirènes, rideaux des commerçants baissés, haie d'honneur de la police municipale, Biterrois rassemblés dans le silence, obsèques à la cathédrale Saint-Nazaire, Béziers était en deuil.

«Shérif». Dans leurs bureaux, les enquêteurs du SRPJ procèdent par élimination pour trier les mobiles qui ont conduit Safir Bghiouia, voleur de voitures de 29 ans, à se prendre pour «Rambo» en attaquant au lance-roquettes une voiture de police et le commissariat, avant de tirer une rafale d'arme automatique sur un homme qu'il ne connaissait pas, mais qu'il a pris pour un «flic», surnommé parfois «le shérif» à la mairie.

Djamel Aït Assou, le jeune homme recherché pour complicité, a nié sa participation dans la «chasse aux flics» menée par Safir Bghiouia. E