Menu
Libération

A Villefranche, les gardiens cherchent une porte de sortie

Article réservé aux abonnés
Après l'agression de lundi, ils entendent manifester leur colère.
publié le 8 septembre 2001 à 0h46

Lyon de notre correspondant

Les trois détenus qui avaient attaqué, samedi 1er septembre, un surveillant de Villefranche (Rhône) avec des armes artisanales seront jugés le 28 septembre. Le parquet a décidé de les renvoyer directement, pour «tentative d'évasion avec usage ou sous la menace d'armes». Lors de leur audition cette semaine, les trois hommes auraient raconté aux policiers qu'ils comptaient prendre un otage pour obliger l'administration à leur mettre un hélicoptère à disposition.

Réunis en assemblée générale mardi soir, les surveillants de Villefranche ont longuement débattu de l'agression, et des manques d'effectifs. Dans l'assistance, le gardien attaqué samedi et trois de ses collègues portaient d'amples bandages aux doigts, blessés par les armes confectionnées par les détenus avec des morceaux d'étendoirs à linge (que la direction va faire partiellement retirer), des manches de balayettes et des lames de rasoir (Libération du 4 septembre). Une majorité de gardiens semblait favorable à une action immédiate, de blocage de la prison ou de «ralentissement» des mouvements. Mais après trois heures de discussion, l'assemblée générale a décidé de reporter le mouvement, pour tenter de fédérer une réaction régionale.

Tensions. Trois jours plus tard, elle se fait attendre. Les trois principaux syndicats n'ont pas réussi à se mettre d'accord. La CGT se dit favorable à une action mobilisant toutes les prisons de la région à tour de rôle, avec des revendications centrées sur les m