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Libération

35 heures: les hôpitaux dans l'attente

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Reprise des négociations hier au ministère sur fond de rivalités syndicales.
publié le 13 septembre 2001 à 0h48

Signera, signera pas? L'enjeu des négociations sur les 35 heures à l'hôpital public, qui ont repris hier matin au ministère de l'Emploi et de la Solidarité est d'abord politique. Pour le gouvernement, qui peut espérer calmer le mécontentement dans les hôpitaux juste avant la journée d'action intersyndicale prévue pour le 20 septembre. Et pour les syndicats, qui mesureront le 4 décembre leur représentativité lors des élections à la Caisse de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL). L'issue de cette négociation, qui doit en principe se terminer par un accord ou un constat d'échec avant la fin de la semaine, restait donc hier soir très incertaine.

Le non de Sud. Huit fédérations se partagent les suffrages des agents hospitaliers. La première est la CGT, talonnée par la CFDT et Force ouvrière. Ces trois syndicats totalisent 80 % des voix chez les 785 000 fonctionnaires hospitaliers. Loin derrière, on trouve Sud, la CFTC, le Syndicat autonome des cadres hospitaliers (SNCH), l'Unsa et la CFE-CGC.

L'idéal pour le gouvernement serait une signature unanime. Mais on ne se fait guère d'illusions au ministère d'Elisabeth Guigou sur une telle éventualité. Sud ne signera pas. En mettant la barre au plus haut, c'est-à-dire en réclamant 10 % de créations d'emplois pour 10 % de réduction du temps de travail, le syndicat fondé par des dissidents de la CFDT n'a laissé planer aucun doute sur le sujet. «Comment discuter du plan emploi-formation alors que l'on n'a même pas fixé le no