Reims (Marne) envoyé spécial
Ça tient. «Sur le fil du rasoir, mais ça tient», s'étonne Marc Laplace, directeur adjoint de l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Reims. Comme dans tous les autres IUFM, son établissement doit contribuer cette année à la mise en oeuvre du plan pluriannuel de recrutement promis par Lionel Jospin après les grandes manifestations enseignantes du printemps 2000. D'ici à2005, l'Education nationale et ses 29 IUFM devront avoir sélectionné et formé environ 165 000 professeurs pour l'enseignement scolaire, de la maternelle jusqu'en terminale.
Dans le second degré (collège et lycée), les choses se présentent plutôt mal: à Reims, beaucoup de pré-inscrits n'ont pas confirmé leur engagement à préparer le Capes et l'agrégation. Le risque de pénurie inquiète le ministère qui vient d'investir des millions dans une campagne de recrutement. Dans certaines disciplines, le nombre de candidats a chuté de 50 % par rapport à l'an passé. Cette baisse des candidatures est aussi constatée dans la plupart des IUFM du Nord et de la région parisienne.
Peur. La crise des vocations est nettement moins sensible dans le premier degré: «La situation est paradoxale, explique Bernadette Aubry, responsable du centre de Reims. Les jeunes ne confirment pas leurs inscriptions pour le second degré, mais ils se bousculent pour devenir professeur des écoles je passe de deux groupes de 25 à deux groupes de 31, ce qui demande beaucoup d'efforts.» Marc Laplace a une ex