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Libération

Contre-expertise sur le troisième aéroport parisien

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Voulue par les opposants, elle étudiera la nécessité de cette plate-forme.
publié le 21 septembre 2001 à 0h52

La consultation sur la construction d'un troisième aéroport dans le grand bassin parisien est-elle ou non «pipée», comme l'affirmaient hier les opposants au projet? Six mois après le lancement du débat public, et à quelques semaines de sa clôture, la question se pose. D'un côté, les associations qui luttent contre cette construction viennent d'obtenir qu'une contre-expertise soit réalisée. Cette étude posera notamment la question clé de savoir s'il faut, oui ou non, construire un troisième aéroport. Mais, de l'autre, le bruit circulait hier que le choix d'implantation de cette plate-forme aurait été arrêté, et qu'il s'agirait du site de Montdidier Sud, défendu en sous-main par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et Air France, parce qu'il est le plus proche de Roissy. En clair, toutes les décisions seraient déjà prises: bâtir l'aéroport et l'implanter à Montdidier Sud.

Prévisions de trafic. D'où la question qui agite les associations: ce débat a-t-il un sens? Lorsque Lionel Jospin confie en février dernier l'organisation de cette consultation à Pierre Zémor, ce n'est pas pour demander aux Français s'ils sont d'accord ou non avec la création d'un nouvel aéroport, ­ sa décision a été officialisée au mois d'octobre précédent ­, mais pour discuter avec eux de sa localisation. Très vite, les associations exigent quand même que la question de l'opportunité de cet aménagement soit examinée. En apparence, Pierre Zémor accepte, tout en répétant à qui veut l'entendre qu'u