Rennes correspondance
A partir de lundi et durant cinq jours, la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine doit juger Joseph Allain, un ancien chef d'entreprise de 61 ans, accusé d'avoir tué cinq personnes dont deux gendarmes à Saint-Didier, près de Rennes il y a quatre ans.
Il est environ 18 heures, le 5 août 1997, lorsque Joseph Allain sort de son manoir, le «château du Val», entouré de dépendances transformées en appartements, dans les environs de Saint-Didier. Armé d'un fusil de chasse, il se rend aussitôt dans l'un de ces logements où vit Solange Brillet, sa maîtresse, alors âgée de 36 ans et qui a invité ce jour-là son frère, handicapé, et ses parents. Après une brève altercation, Joseph Allain fait feu sur les quatre personnes, tuant les parents et le frère de Solange Brillet sur le coup. Seulement blessée, celle-ci parvient à s'enfuir et à se réfugier chez un couple de retraités, gardiens du château, qui donnent l'alerte. Peu après, deux voitures de gendarmerie arrivent sur les lieux. C'est en voulant interpeller Joseph Allain que deux gendarmes sont tués à leur tour. Après avoir levé les bras en signe de reddition, le forcené se précipite sur un bosquet ou est caché son fusil et fait feu sur les deux militaires, âgés de 33 ans et 31 ans, tous deux pères de famille.
Abandonnant son fusil pour une sorte de coupe-coupe, Joseph Allain s'en prend ensuite au commandant de brigade qui parvient à se dégager et à blesser le meurtrier à la poitrine avec son arme de service.
Au lendemain d