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Libération

En voiture, avec maman.

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Une étude analyse les déplacements des 10-13 ans en milieu urbain.
publié le 26 septembre 2001 à 0h55

Les «grands enfants» aiment les lumières et les attraits de la ville ­ distractions et consommations ­ mais ils n'y ont pas libre accès. Trop petits pour s'y mouvoir seuls, trop grands pour accepter de bon gré d'y être chaperonnés, les préadolescents (10-13 ans) verraient leur appétit d'autonomie limité par les inquiétudes parentales et l'inadéquation des transports publics. L'Institut de la ville en mouvement, émanation du groupe PSA, a financé une étude auprès des jeunes et de leurs familles pour con naître leurs déplacements en milieu urbain (1).

Peur du vélo. Le premier enseignement consacre la suprématie de l'automobile: «Son usage est si commode, si pratique, si confortable, qu'entre un voyage "seul" à pied, en bus, ou vélo et un voyage "avec" son père ou sa mère en voiture, le choix se fait en faveur de la voiture.» 79 % des enfants accompagnés en voiture déclarent que cela leur convient, surtout pour les activités, un peu moins pour les retours de visite aux copains. Le moyen de déplacement le plus apprécié est, ou serait, le vélo, guère utilisé en raison des réticences parentales.

Le bus est presque décrié: les préadolescents lui reprochent «les horaires fixes, les parcours fixes qui obligent à l'associer avec la marche à pied, l'ennui de l'attente». Entre deux contraintes ­ celle imposée aux parents-taxis et celle de dépendre d'un service ­, les grands enfants préfèrent esclavager leurs parents: 49 % de ces derniers accompagnent régulièrement leurs préados à une acti