Météo France va parler français. Le grand public sera désormais informé sans jargon des «phénomènes dangereux». On laissera tomber «hectopascals» et «dépressions fortement creusées» pour un vocabulaire peu scientifique mais parfaitement compréhensible. Genre: «Demain, les toitures peuvent voler, restez chez vous...»

Inconsciences. C'est une des conséquences des tempêtes dévastatrices de Noël 1999. A l'époque, les prévisions de tempêtes furent bonnes, scientifiquement parlant, mais insuffisamment utilisées pour alerter la population. Les «pros» de la météo ­ marins, compagnies d'aviation... ­ savent interpréter tout seuls les bulletins d'alerte. En revanche, l'information directe au grand public n'a pas permis d'anticiper et de susciter des comportements de prudence. On a vu des quidams prendre leur voiture et s'aventurer sur des routes où les arbres s'écrasaient au rythme des rafales. D'où l'idée, mise au point en concertation avec les services de protection civile de l'Etat, d'ajouter aux bulletins météo un nouveau concept: la «vigilance météorologique».

A partir d'aujourd'hui, deux fois par jour, à 6 et 16 heures, Météo France proposera sur l'Internet (www.meteo.fr) un code couleur simple indiquant le niveau de danger, allié à des conseils pratiques (1). Le vert signifie «pas de problèmes». Le jaune, «attention si vous pratiquez une activité sensible au risque météo». L'orange prévient de «phénomènes dangereux». Le rouge, enfin, impose une «vigilance absolue en raison de l'i