Menu
Libération
Interview

«Réduire le fossé malade-médecin»

Article réservé aux abonnés
publié le 2 octobre 2001 à 1h08

Véritable révolution culturelle pour le monde de la santé, la loi «sur les droits des malades et la qualité du système de santé» instaure l'accès direct au dossier médical pour tout patient qui le demande, la création d'un office d'indemnisation pour prendre en charge les accidents médicaux sans faute, et encore une réforme du conseil de l'Ordre, de la formation médicale continue... Le débat commence aujourd'hui à l'Assemblée nationale sur ce projet en gestation depuis une dizaine d'années. Pour Bernard Kouchner, ministre de la Santé, qui défendra le projet, c'est la fin d'un long combat. Mais aussi d'une lon gue histoire. A lui qui avoue de plus en plus sa lassitude à la tête de ce ministère qu'il connaît par coeur, ce débat peut donner l'occasion de définir une nouvelle et dernière fois sa vision des grandes questions sanitaires.

Selon toute vraisemblance, l'opposition parlementaire devrait s'abstenir.

La droite dit que votre projet de loi sur les droits des malades est rempli de bonnes intentions mais qu'il est bâclé, mal ficelé?

Mais qu'est-ce que cela veut dire? J'ai mis dix ans à l'écrire. Chacune des mesures emporte l'adhésion de tous les acteurs de santé. Je vois en réalité que l'opposition n'a pas été capable de construire ni de faire aboutir un tel projet. Comme elle n'a rien à dire sur le fond, alors elle se précipite sur la forme. Et puis bâclé, cela veut dire quoi? Que le texte est mal écrit? Quand on parle d'accès direct à son dossier médical, qu'est-ce qui est bâ