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Libération

A Paris, les communautés du XIXe ensemble contre le crack

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Les riverains appellent à manifester chaque mardi.
publié le 3 octobre 2001 à 1h09

Black blanc beur contre le crack. Du côté de la place Stalingrad, la protestation contre le trafic de drogue prend de l'ampleur. Pour le troisième mardi consécutif, plusieurs centaines d'habitants et de commerçants du XIXe arrondissement de Paris sont descendus dans la rue pour crier leur ras le bol. Coincé entre la rue de Tanger et la rue du Département, «leur» îlot est devenu, selon la préfecture de police, «un abcès de fixation du crack». Larbi Kachat, recteur de la mosquée de la rue de Tanger, s'est adressé à la foule pour la première fois: «L'instruction islamique rime avec instruction civique. Nous entendons jouer pleinement notre rôle. Nous disons "non à la drogue" et invitons tous les habitants à réfléchir sur les causes réelles qui poussent à la consommation. Ce fléau social ne fait aucune différence entre les stratifications sociales.»

Communautés. Vendredi dernier, jour de la grande prière, le recteur avait déjà étamé ce travail de sensibilisation. En deux axes: «Sécuriser d'abord, pour trouver ensuite les causes psychosociales d'une pratique qui fauche beaucoup de jeunes qui ont perdu le sens de la vie.» Et pour bien faire comprendre son engagement au côté des autres associations de commerçants et riverains, les responsables de la mosquée ont fait traduire en arabe l'appel à la manifestation. François Nicolas, instigateur des manifestations, se félicite que ce mouvement se diversifie de plus en plus: «C'est peut-être parce qu'on a décidé de rentrer dans des rues q