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Libération

A traitement précoce, hépatite C moins féroce

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Une étude révèle que 98% des patients peuvent être guéris.
publié le 3 octobre 2001 à 1h09

Un traitement très précoce de l'hépatite C permettrait de guérir 98 % des patients, selon une étude menée en Allemagne. Les résultats ne portent que sur 42 malades, mais ils sont si spectaculaires que le New England Journal of Medicine a décidé de les rendre publics dès lundi sur Internet, soit avec six semaines d'avance sur la parution prévue. En raison «des implications potentielles pour la pratique», souligne la célèbre revue américaine.

Pronostic. L'hépatite virale C touche 170 millions de personnes dans le monde, et entre 500 000 et 600 000 en France. La plupart du temps, la forme aiguë passe inaperçue et l'infection n'est découverte que des années plus tard, si elle évolue vers une hépatite chronique ou une cirrhose. A cette phase, le traitement actuel (qui combine un antiviral, la ribavirine, et un immunomodulateur, l'interféron pégylé) permet d'obtenir un taux de guérison de 55 %. Un pronostic bien meilleur qu'il y a dix ans (où ce taux n'était que de 10 %), mais qui laisse encore près d'un malade sur deux en échec thérapeutique.

Pour évaluer l'efficacité d'une prise en charge plus précoce, Michael Manns (hôpital d'Hanovre) a recruté des patients en phase aiguë de l'infection, repérés au maximum quel ques semaines après leur contamination par des prises de sang. Ils ont été traités par l'interféron alpha 2B (1), d'abord quotidiennement pendant quatre semaines, puis trois fois par semaine pendant vingt semaines. Sur les 44 malades sélectionnés, 43 ont pu mener leur trai