Lyon, de notre correspondant.
Le tunnel du Mont-Blanc rouvrira aux camions. Jean-Claude Gayssot, qui n'en a jamais douté, l'a confirmé, hier, lors de la table ronde qu'il présidait sur le sujet. Et il évoque une réouverture «avant la fin de l'année». Cependant, une série de mesures permettront de limiter le trafic et de renforcer la sécurité: les péages augmenteront de 20 % sous le Mont-Blanc comme au Fréjus. Les camions les plus polluants seront interdits et les gabarits limités. Le ministre promet qu'avec toutes ces mesures et une «régulation sévère», le nombre de camions chutera à 120 par heure, soit une réduction de 30 % par rapport au trafic avant l'accident du 24 mars 1999. Sous le Fréjus, la circulation baisserait de 40 % par rapport aux flux actuels.
«Verrou». Jean-Claude Gayssot a également promis un effort prioritaire pour développer le fret ferroviaire (lire ci-dessous). Mais si, parmi les quelque 220 élus, responsables associatifs et socioprofessionnels réunis à la table ronde, tout le monde partage cet objectif, deux camps s'opposent sur la stratégie pour y arriver. Les uns veulent faire du Mont-Blanc un «verrou» interdit aux camions, afin de rendre le rail indispensable; les autres demandent des solutions globales, à l'échelle des Alpes, et exigent en attendant un partage des nuisances.
Dans le camp du refus au retour des camions: la quasi-totalité de la vallée de Chamonix où seules les stations-service défendent discrètement la réouverture. Tous les autres, entre