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Libération

L'accusation peine devant DSK.

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L'ancien ministre tire parti des faiblesses de la procédure.
publié le 3 octobre 2001 à 1h09

Hier, vers 17 heures, devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris: «Ça ressemble aux anciennes assemblées générales de la Mnef!», glisse une avocate. Si la comparaison est osée, il faut admettre qu'une certaine confusion a entouré l'examen du cas «DSK». Ce dernier a dû vivre un étrange moment. Un temps poursuivi dans trois des grands dossiers judiciaires parisiens (Elf, la cassette Méry, la Mnef), depuis peu rassuré par deux décisions en sa faveur, l'ancien patron de Bercy a assisté in vivo à ce que la plupart des observateurs qualifiaient de «faillite de l'accusation». La formule est brutale, mais un après-midi effectivement difficile s'annonçait. En fin d'audience, le ton docte de Dominique Strauss-Kahn témoignait d'un évident regain d'assurance.

Sans mobile. Sophie Portier, la présidente, avait noté, dès le début, «le maniement très délicat de l'infraction de faux. Il ne suffit pas d'une exactitude ou d'un rajout pour qu'un document soit un faux». Une déclaration prémonitoire. Durant trois heures, personne n'a contesté que les quatre documents retenus par la prévention soient des faux. La lettre d'engagement de «DSK» par la Mnef, réalisée bien après le début de la mission, les factures émises par l'ancien ministre, plaidant l'erreur matérielle et reconnaissant «ne pas pouvoir dire grand-chose, sinon que ce n'est pas très malin»: l'examen de ces faits a été sans ombre. Mais, assez paradoxalement, la réalité de ces faux s'est effacée derrière l'incapacité de l'a