Ceci a peut-être à voir avec cela. Vendredi, Charles Pasqua annonce, par voie d'un communiqué tardivement diffusé, qu'il porte plainte contre le juge d'instruction Philippe Courroye, en charge du dossier du trafic d'armes vers l'Angola et responsable de mises en examen de l'ancien ministre de l'Intérieur. Une plainte pour faux en écriture publique, ce qui est assimilable à un crime. Dans la foulée, Pasqua met en cause l'impartialité du procureur de la république de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, et son avocat, Gilbert Collard, envisage une procédure en récusation contre le magistrat.
L'ex-ministre de l'Intérieur se garde bien de livrer, avec son offensive, le manuel d'explication. Elle réside peut-être dans la mésaventure survenue deux jours auparavant mercredi à l'une de ses plus fidèles collaboratrices, sa secrétaire particulière, Marie-Danièle Faure, mise en examen pour faux et usage de faux par les juges Philippe Courroye et Isabelle Prévost-Desprez. On lui reproche implicitement d'avoir participé par la rédaction d'une série de courriers à la dissimulation de la provenance d'une liasse de dollars trouvée dans le coffre-fort d'une association très proche de Charles Pasqua.
Versement étonnant. En enquêtant sur le financement de FAO (France-Afrique-Orient), une association étroitement liée à Pasqua il en était le vice-président, tandis que son conseiller diplomatique, Bernard Guillet, en était l'un des animateurs , les juges d'instruction découvrent que FAO a bénéf