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Libération

AZF: Total conteste la piste de la fuite.

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Selon le groupe, elle se serait produite le 14 juillet et non l'avant-veille de l'explosion.
publié le 9 octobre 2001 à 1h12

Toulouse de notre correspondant

TotalFinaElf éponge la piste de la fuite d'acide sulfurique à l'usine AZF de Toulouse. Dimanche encore, le groupe pétrochimique disait ne pas vouloir «compliquer le cours de l'enquête en commentant des faits bruts, sujets à toutes les interprétations». Il l'a pourtant fait hier. C'est que les soupçons de «négligence» en matière de sécurité découlant de cette hypothèse le désignent comme le premier responsable de l'explosion du 21 septembre qui a fait 29 morts. Alors TotalFinaElf contre-attaque.

Les enquêteurs du SRPJ de Toulouse et les experts judiciaires ont envisagé, la semaine dernière, que les restes d'un colmatage d'une fuite d'acide avaient atterri sous le hangar 221 d'AZF pour finalement transformer 250 tonnes de nitrate d'ammonium en bombe. Ce colmatage s'appelle du «sulfate de calcium», précisait hier l'usine toulousaine. Et ce sulfate, ajoute le communiqué, a été «stocké sur une aire étanche spécialement aménagée au sud de l'usine, à l'opposé du secteur des nitrates». Sont ensuite donnés les détails de l'évacuation du produit par camion et sa destination. Il est même précisé que les bacs de rétention installés sous la fuite ont été lavés à l'eau, laquelle est partie rejoindre les effluents de l'usine une fois «neutralisée à la soude».

Un luxe de précisions auquel les enquêteurs n'étaient pas forcément habitués. L'usine AZF jure pourtant n'avoir jamais fait de cachotteries. «Nous répondons à toutes les questions qui nous parviennent par