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Libération

La «honte» quand arrivait l'oncle

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La nièce du député accusé de viol a raconté ses tristes vacances de 1985.
publié le 16 octobre 2001 à 1h16

Strasbourg de notre correspondante.

Dans le box, costume cravate, Marc Dumoulin, député divers droite de la deuxième circonscription du Haut-Rhin, photocopies de son agenda à la main, égrène ses rendez-vous de ce début avril 1985. Depuis hier et jusqu'à demain soir, l'élu comparaît devant la cour d'assises du Bas-Rhin pour «viols sur mineure de 15 ans par personne ayant autorité». Sa nièce, 29 ans, 12 ans et demi à l'époque des faits reprochés, l'accuse d'avoir commis à son encontre des actes de pénétration digitale ­ pénalement qualifiés de viol ­ alors qu'au printemps 1985, elle passait des vacances au domicile strasbourgeois de son oncle et parrain.

«Si maman savait». Le parlementaire nie les faits. Comme il l'a fait tout au long de l'instruction, qui a débuté en mars 1998. Mais il en confesse d'autres, des «caresses», des attouchements ­ qui sont prescrits, et pour lesquels il ne peut être poursuivi. Marc Dumoulin explique qu'il a été «surpris» par sa nièce qui aurait fait brutalement irruption dans sa chambre de la maison familiale de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), un après-midi de 1984: «Je me suis masturbé. J'ai été surpris sur le point d'éjaculer.» La jeune femme ne s'en souvient pas. L'accusé reconnaît aussi, ce matin d'avril 1985, être allé réveiller sa nièce endormie: «Elle était couchée sur le dos, je lui ai passé la main sur le nombril, sous le tee-shirt et je lui ai caressé le sein.» Un geste «affectueux», ajoute-t-il. La filleule prétend qu'il lui aurait de