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Libération

Les malades en manque d'imagerie

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Une enquête inédite souligne la pénurie d'appareils IRM.
publié le 17 octobre 2001 à 1h17
(mis à jour le 17 octobre 2001 à 1h17)

Délais d'attente inadmissibles de l'ordre de cinq à six semaines ­ avec des conséquen ces graves pour les patients ­, inégalités géo graphiques criantes: le sous-équipement chronique de la France en appareils d'IRM (imagerie par résonance magnétique) devient très inquiétant, selon une enquête menée auprès de 800 médecins et présentée hier.

Insuffisant. Plus performant que le scanner et non irradiant, l'IRM est devenu un examen radiologique incontournable, notamment en cancérologie et en neurologie. Le hic, c'est que le nombre d'appareils installés (193 en l'an 2000, contre par exemple 380 en Espagne, plus de 1000 en Allemagne) est nettement insuffisant pour répondre à la demande, comme l'ont déjà souligné plusieurs fois les radiologues.

Organisée à l'initiative d'Imagerie Santé Avenir (association qui regroupe les principaux constructeurs d'imagerie médicale), cette enquête a concerné 800 médecins, cancérologues ou neurologues, exerçant dans toute la France. Ses résultats sont édifiants: neuf médecins sur dix se heurtent à des difficultés pour obtenir les examens qu'ils prescrivent. Ainsi, en moyenne, les cancérologues mettent un mois pour obtenir une IRM et les neurologues, quarante-cinq jours. Conséquence, plus de la moitié d'entre eux renonce «parfois» ou «souvent» à prescrire cet examen lorsqu'il ne s'agit pas d'une situation d'urgence. La Bretagne, le Languedoc-Roussillon, la Picardie et le Poitou-Charentes sont les régions où les praticiens se disent le